Oaxaca (Mexique) - Je sortais de la "basilica de nuestro senora de saledad". L’intérieur était tellement magnifique que je n'ai pu résister à faire quelques images. Comme il faisait sombre, j'ai augmenté la sensibilité. Normal. Ce qui l'est moins, c'est qu'en sortant, j’ai oublié de changer la sensibilité, alors qu'il y avait une étonnante luminosité.
C'est à ce moment que j'ai entendu un accordéon qui égrenait quelques notes. La musique était bizarre, comme si l'accordéoniste -que je ne voyais pas à cet instant là- ne savait pas vraiment jouer de son instrument. Une "mélodie" hésitante, mais envoutante comme une musique répétitive.
Je me suis laissé guider par les notes, jusqu'au moment où j'ai aperçu cette petite famille qui faisait la manche. Si la musique n'était pas extraordinaire malgré son côté obsédant, la scène qui s'offrait à moi était merveilleuse. Quatre personnages sur ce fond bleu, baignant dans une lumière très chaude. La femme était surexposée par les rayons du soleil qui venaient lui frapper le visage.
J’ai hésité à m'approcher, sans doute par peur que ce spectacle ne s'arrête. Que l'enchantement soit rompu. Les notes maladroitement jouées enveloppaient la scène et renforçaient ce sentiment de vivre un moment irréel. Magique !
Finalement je n'ai pas osé prendre la photo et je me suis éloigné. Cette scène de cette famille déshéritée me mettait mal à l'aise. Pour la première fois, je me suis senti "voyeur". Au bout d'une vingtaine de secondes je me suis ravisé et je suis revenu sur mes pas, me disant que cette photo, je la regretterai toute ma vie.
J'ai mis un gros billet dans la casquette rouge tenue par la jeune mère et j'ai demandé si je pouvais les prendre en photo ? En réponse un simple acquiescement de la tête, à peine perceptible, de la jeune femme Ils n'ont pas changé leur attitude fière et distante. J'ai fait deux photos. Pas une de plus.
C'est le soir à l'hôtel que j'ai réalisé que la sensibilité n'était pas adaptée, accentuant le contraste.
The accordionist who did not know to play
Oaxaca (Mexico) - I was leaving the "basilica de nuestro senora de saledad", where I had taken some pictures. As it was dark I increased the sensitivity. Normal. But what is less is that when going out, I did not change the sensitivity, while there was an astonishing brightness at the end of the day.
That's when I heard an accordion. The music was weird, as if the accordionist - whom I couldn't see - didn't really know how to play his instrument. A hesitant "melody", but captivating like repetitive music.
I let myself be guided by the notes, until I saw this little family that appealed to charity. If the music was not extraordinary despite its haunting side, the scene before me was wonderful. Four figures on this blue background, bathed in a very warm light. The woman was overexposed by the ray of sunlight that hit her face.
I hesitated to approach, I do not know why, probably for fear that this spectacle does not stop. May the enchantment be broken. The awkwardly played notes enveloped the stage and reinforced this feeling of living an unreal moment. Magic.
Finally I did not dare to take the photo and I walked away. After twenty seconds I changed my mind - I'm still a rationalist - and I retraced my steps, telling myself that this photo, I will regret it all my life.
I put a big ticket in the red cap held by the young mother and asked if I could take a picture of them ?
They haven't changed their proud and distant attitude. I took two photos. Not one more.
It was in the evening at the hotel that I realized that the sensitivity was not adapted, accentuating the contrast.
Loading contexts...