Langmusi, Sichuan, Chine
A plus de 3300 m d'altitude, situé exactement à la frontière séparant les provinces du Sichuan et du Gansu, Langmusi a bien changé depuis notre précédente visite en 2005. Le petit village rustique et montagnard qu'il était, est devenu une étape du redoutable tourisme chinois dont l'une des caractéristiques essentielles est de s'attaquer avec une terrible efficacité à toute forme de sérénité et de spiritualité. Il a donc été investi, pour ne pas dire envahi, en plus des hordes de touristes, par les commerces de souvenirs et les auberges, tous ou presque tous tenus par des chinois Han dans une version renouvelée du colonialisme le plus prégnant. Les deux importants monastères séparés de quelques centaines de mètres mais situés l'un au Sichuan, l'autre au Gansu, ont bien changé eux aussi. Il faut acquitter un droit d'entrée pour y pénétrer désormais et ils ont un peu perdu de leur belle patine au profit de toitures toutes neuves, dorées et rutilantes, peut-être un peu agressives. Mais la vie religieuse, comme partout sur le Plateau tibétain, est toujours aussi intense et les pèlerins tournent et tournent encore autour des stupas, des temples et des monastères. Petite nouveauté dans ce domaine également ; la plupart des "tourneurs" sont munis d'un petit compteur manuel pour mesurer leur performance de la journée, comme s'il s'agissait d'une épreuve sportive....ce qui y ressemble parfois un peu, à vrai dire.
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