All over the capital, the Arirang adverts (« Grand mass gymnastic and artistic performance », « Welcome to Pyongyang » and so on) warn the profane…Between August and October, takes place one of the biggest and most impressive performances in the world. The tone is set : even the Beijing Olympics ceremony can’t compete with the mass games organized by the Democratic People's Republic of Korea (DPRK). The show is held several times a week and welcomes tourists from all over the World, including the US, in one of the most isolated and despised country on earth. The well-called « mass games » are designed to emphasize group dynamics rather than individual performances as the supreme emblem of communism. Prepared by hundred of thousands performers all along the year, after their classes for the youngest of them, they are entirely dedicated to the NK’s leader Kim Jong Il and his deceased father Kim Il Sung, considered as the « Eternal president » and « sun of the 21st century »…
In the surroundings of Pyongyang's May Day giant Stadium, two girls are running to perform for the Arirang show. They are already dressed in their gymnastic outfits, as well as some 100,000 others who participate to the performance. They all come to honour their self-proclaimed « dear leader » Kim Jong Il, after a very hard and gruelling training, since their earliest age. Yet, it has been many years that Kim Jong Il has not shown up, formally for business reasons. But officials now admit the western medias’ assertions of illness. Anyways, Kim Jong Il or not, the mass games are held every year in Pyongyang, as a means for the regime to show to the entire world the country’s strength and good shape. To reach this sole purpose, not less than 100,000 people are involved in a choreographed show of simultaneous dancing and gymnastics. Many symbols are displayed by thousands of trained athlets, whether they are adults or even children. Hand over their heart, the young pupils sing in chorus "We are the happiest children in the world", one of the famous propaganda songs in North Korea. Many dancers make movements either with ribbons or colourful flowers named « kimjonglias » after the leader Kim Jong Il. All along the show, a live band plays a ceremonious music.
On the background, some 20,000 young koreans sit on the terraces, facing the spectators. They flip coloured cards at a high speed to form a fresco of animated and detailed images, changing from one to another. Each time they turn the page to create a new giant picture, they cry out. It creates a awe-inspiring atmosphere, as the shout is mixed with the noise of thousands of pages turned at the same moment. The figures are stunning : to compose these images, 2000 children are needed to make only one soldier, 20,000 for a north korean flag. Hiding a much more grim reality, the panels represent Pyongyang enlightened by night, wheat fields ready for harvest, scientists at work, atoms as symbols of the nuclear bomb and others for the reunification of two Koreas. One of the North Korea’s myths (history according to them) is recounted by the means of a huge image made by thousands of children. It represents the two pistols reportedly used by Kim Il Sung, when he founded the Anti-Japanese People’s Guerrilla Army in 1932. When the pistols appear, the audience applauses loudly. Among them, many soldiers attend the show as the ultimate award after years of good and faithful service.The thousands and thousands of boys and girls involved create a giant mass movement in the stadium which leaves the public stunned. These talented performers are used to that kind of performance: in North Korea they have to dance, sing, jump and spin around as many times as there are celebrations, always in praise of their leaders. There are mainly two sorts of shows. The first one is the classical artistic show, named "Arirang" after the famous korean folk song (whose story sometimes changes, but most often recounts the legend of a disappointed woman who hopes that her lover will return to her –metaphor of the break-up with South Korea). The second one is a more political show, which was untitled in 2008 "Prosper our country" and intended to show the country’s greatest achievements and its struggle against the foreign oppressors.
The show continues in the same way for one hour. Thereafter, the thousands of people present vanish in the dark and silent streets of Pyongyang, which contrast with the flood of lights and music in the stadium. Within the space of a few hours, it gives us a a strange feeling, between the real and unreal, of another universe both terrifying and fantastic.
Dans toute la ville, les publicités d’Arirang (« Grande représentation gymnastique et artistique de masse », « Bienvenue à Pyongyang » etc.) mettent le profane en garde …Entre août et octobre, a lieu l’une des plus grandes et impressionnantes représentations au monde. Le ton est donné : pas même la cérémonie des Jeux de Pékin ne peut rivaliser avec les mass games organisés par la République Démocratique Populaire de Corée (RDPC). Le spectacle se tient plusieurs fois par semaine et accueille des touristes du monde entier, y compris des Etats-Unis, dans l’un des pays les plus isolés et méprisés sur terre. Les biens nommés mass games (« mouvements de masse») sont conçus pour mettre en avant les dynamiques de groupe plutôt que les performances individuelles comme emblème suprême du communisme. Préparés par des centaines de milliers d’artistes tout au long de l’année, après les cours pour les plus jeunes d’entre eux, les jeux sont entièrement dédiés au leader de la Corée du Nord, Kim Jong Il, et feu son père Kim Il Sung, considéré comme l’ « Eternel président » et « soleil du 21ème siècle »…
Aux environs du Stade géant May Day de Pyongyang, deux filles courent pour participer au spectacle de Arirang. Elles sont déjà en costume de gymnastique, tout comme quelque 100 000 autres qui participent à la représentation. Tous viennent pour honorer leur autoproclamé « cher leader » Kim Jong Il, après un très difficile et éprouvant entraînement, depuis leur plus jeune âge. Pourtant, cela fait plusieurs années que Kim Jong Il ne s’est pas montré, formellement pour des raisons professionnelles. Mais des officiels admettent les assertions des médias occidentaux sur sa maladie. Quoi qu’il en soit, Kim Jong Il ou pas, les jeux de masse ont lieu chaque année à Pyongyang, comme moyen pour le régime de montrer au monde entier la puissance et bonne santé du pays. Pour atteindre ce seul but, pas moins de 100 000 personnes sont engagées dans une chorégraphie de danses et gymnastiques synchronisées. De nombreux symboles sont affichés par des milliers d’athlètes entraînés, qu’il s’agisse d’adultes ou même d’enfants. Main sur le cœur, les jeunes élèves chantent en chœur « Nous sommes les enfants les plus heureux du monde », l’une des chansons de propagande les plus connues en Corée du Nord. De nombreux danseurs font des mouvements avec des rubans ou avec des fleurs colorées appelées « kimjonglias », du nom du leader Kim Jong Il. Tout le long du spectacle, un orchestre joue une musique solennelle.
À l’arrière-plan, quelque 20 000 jeunes coréens sont assis sur les gradins, faisant face aux spectateurs. Ils retournent des cartes colorées à une grande vitesse pour former une fresque d’images animées et détaillées, changeant de l’une à l’autre. Chaque fois qu’ils tournent la page pour créer une nouvelle illustration, ils crient. Cela crée une atmosphère impressionnante, le cri étant mêlé avec le bruit de milliers de pages tournées au même moment. Les chiffres sont stupéfiants : pour composer ces images, 2000 enfants sont nécessaires pour faire un seul soldat, 20 000 pour un drapeau de la Corée du Nord. Cachant une réalité bien plus dure, les panneaux représentent Pyongyang éclairée la nuit, des champs de blé prêt à être récolté, des scientifiques au travail, des atomes comme symboles de la bombe nucléaire et d’autres pour la réunification des deux Corées. L’un des mythes de Corée du Nord (ou histoire selon eux) est relaté au moyen d’une image gigantesque faite par des milliers d’enfants. Elle représente les deux pistolets que Kim Il Sung aurait utilisés quand il a fondé l’armée de guérilla populaire anti-japonaise en 1932. Lorsque les deux pistolets apparaissent, le public applaudit bruyamment. Parmi eux, de nombreux soldats assistent au spectacle comme récompense ultime après des années de bons et loyaux services. Les milliers et milliers de garçons et de filles participant créent un mouvement de masse géant dans le stade, qui laisse le public ébahi. Ces artistes talentueux sont coutumiers de ce type de représentation : en Corée du Nord ils doivent danser, chanter, sauter et virevolter autant de fois qu’il y a de célébrations, toujours à la gloire de leurs chefs. Il existe principalement deux sortes de spectacles. Le premier est le spectacle classique artistique, appelé « Arirang » d’après la célèbre chanson folklorique coréenne (dont l’histoire quelques fois change, mais qui raconte le plus souvent la légende d’une femme déçue qui espère que son amant lui reviendra –métaphore de la séparation avec la Corée du Sud). Le second est un spectacle plus politique, qui était intitulé en 2008 « Que prospère notre pays » et qui tentait de montrer les plus grandes réalisations du pays et sa lutte contre les oppresseurs étrangers.
Le spectacle continue de cette façon pendant une heure. Ensuite, les milliers de personnes présentes disparaissent dans les rues sombres et silencieuses de Pyongyang, ce qui contraste avec le déluge de lumières et de musique dans le stade. En l’espace de quelques heures, cela nous donne un étrange sentiment, entre le réel et l’irréel, d’un autre univers à la fois terrifiant et fantastique.
© Eric Lafforgue
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All over the capital, the Arirang adverts (« Grand mass gymnastic and artistic performance », « Welcome to Pyongyang » and so on) warn the profane…Between August and October, takes place one of the biggest and most impressive performances in the world. The tone is set : even the Beijing Olympics ceremony can’t compete with the mass games organized by the Democratic People's Republic of Korea (DPRK). The show is held several times a week and welcomes tourists from all over the World, including the US, in one of the most isolated and despised country on earth. The well-called « mass games » are designed to emphasize group dynamics rather than individual performances as the supreme emblem of communism. Prepared by hundred of thousands performers all along the year, after their classes for the youngest of them, they are entirely dedicated to the NK’s leader Kim Jong Il and his deceased father Kim Il Sung, considered as the « Eternal president » and « sun of the 21st century »…
In the surroundings of Pyongyang's May Day giant Stadium, two girls are running to perform for the Arirang show. They are already dressed in their gymnastic outfits, as well as some 100,000 others who participate to the performance. They all come to honour their self-proclaimed « dear leader » Kim Jong Il, after a very hard and gruelling training, since their earliest age. Yet, it has been many years that Kim Jong Il has not shown up, formally for business reasons. But officials now admit the western medias’ assertions of illness. Anyways, Kim Jong Il or not, the mass games are held every year in Pyongyang, as a means for the regime to show to the entire world the country’s strength and good shape. To reach this sole purpose, not less than 100,000 people are involved in a choreographed show of simultaneous dancing and gymnastics. Many symbols are displayed by thousands of trained athlets, whether they are adults or even children. Hand over their heart, the young pupils sing in chorus "We are the happiest children in the world", one of the famous propaganda songs in North Korea. Many dancers make movements either with ribbons or colourful flowers named « kimjonglias » after the leader Kim Jong Il. All along the show, a live band plays a ceremonious music.
On the background, some 20,000 young koreans sit on the terraces, facing the spectators. They flip coloured cards at a high speed to form a fresco of animated and detailed images, changing from one to another. Each time they turn the page to create a new giant picture, they cry out. It creates a awe-inspiring atmosphere, as the shout is mixed with the noise of thousands of pages turned at the same moment. The figures are stunning : to compose these images, 2000 children are needed to make only one soldier, 20,000 for a north korean flag. Hiding a much more grim reality, the panels represent Pyongyang enlightened by night, wheat fields ready for harvest, scientists at work, atoms as symbols of the nuclear bomb and others for the reunification of two Koreas. One of the North Korea’s myths (history according to them) is recounted by the means of a huge image made by thousands of children. It represents the two pistols reportedly used by Kim Il Sung, when he founded the Anti-Japanese People’s Guerrilla Army in 1932. When the pistols appear, the audience applauses loudly. Among them, many soldiers attend the show as the ultimate award after years of good and faithful service.The thousands and thousands of boys and girls involved create a giant mass movement in the stadium which leaves the public stunned. These talented performers are used to that kind of performance: in North Korea they have to dance, sing, jump and spin around as many times as there are celebrations, always in praise of their leaders. There are mainly two sorts of shows. The first one is the classical artistic show, named "Arirang" after the famous korean folk song (whose story sometimes changes, but most often recounts the legend of a disappointed woman who hopes that her lover will return to her –metaphor of the break-up with South Korea). The second one is a more political show, which was untitled in 2008 "Prosper our country" and intended to show the country’s greatest achievements and its struggle against the foreign oppressors.
The show continues in the same way for one hour. Thereafter, the thousands of people present vanish in the dark and silent streets of Pyongyang, which contrast with the flood of lights and music in the stadium. Within the space of a few hours, it gives us a a strange feeling, between the real and unreal, of another universe both terrifying and fantastic.
Dans toute la ville, les publicités d’Arirang (« Grande représentation gymnastique et artistique de masse », « Bienvenue à Pyongyang » etc.) mettent le profane en garde …Entre août et octobre, a lieu l’une des plus grandes et impressionnantes représentations au monde. Le ton est donné : pas même la cérémonie des Jeux de Pékin ne peut rivaliser avec les mass games organisés par la République Démocratique Populaire de Corée (RDPC). Le spectacle se tient plusieurs fois par semaine et accueille des touristes du monde entier, y compris des Etats-Unis, dans l’un des pays les plus isolés et méprisés sur terre. Les biens nommés mass games (« mouvements de masse») sont conçus pour mettre en avant les dynamiques de groupe plutôt que les performances individuelles comme emblème suprême du communisme. Préparés par des centaines de milliers d’artistes tout au long de l’année, après les cours pour les plus jeunes d’entre eux, les jeux sont entièrement dédiés au leader de la Corée du Nord, Kim Jong Il, et feu son père Kim Il Sung, considéré comme l’ « Eternel président » et « soleil du 21ème siècle »…
Aux environs du Stade géant May Day de Pyongyang, deux filles courent pour participer au spectacle de Arirang. Elles sont déjà en costume de gymnastique, tout comme quelque 100 000 autres qui participent à la représentation. Tous viennent pour honorer leur autoproclamé « cher leader » Kim Jong Il, après un très difficile et éprouvant entraînement, depuis leur plus jeune âge. Pourtant, cela fait plusieurs années que Kim Jong Il ne s’est pas montré, formellement pour des raisons professionnelles. Mais des officiels admettent les assertions des médias occidentaux sur sa maladie. Quoi qu’il en soit, Kim Jong Il ou pas, les jeux de masse ont lieu chaque année à Pyongyang, comme moyen pour le régime de montrer au monde entier la puissance et bonne santé du pays. Pour atteindre ce seul but, pas moins de 100 000 personnes sont engagées dans une chorégraphie de danses et gymnastiques synchronisées. De nombreux symboles sont affichés par des milliers d’athlètes entraînés, qu’il s’agisse d’adultes ou même d’enfants. Main sur le cœur, les jeunes élèves chantent en chœur « Nous sommes les enfants les plus heureux du monde », l’une des chansons de propagande les plus connues en Corée du Nord. De nombreux danseurs font des mouvements avec des rubans ou avec des fleurs colorées appelées « kimjonglias », du nom du leader Kim Jong Il. Tout le long du spectacle, un orchestre joue une musique solennelle.
À l’arrière-plan, quelque 20 000 jeunes coréens sont assis sur les gradins, faisant face aux spectateurs. Ils retournent des cartes colorées à une grande vitesse pour former une fresque d’images animées et détaillées, changeant de l’une à l’autre. Chaque fois qu’ils tournent la page pour créer une nouvelle illustration, ils crient. Cela crée une atmosphère impressionnante, le cri étant mêlé avec le bruit de milliers de pages tournées au même moment. Les chiffres sont stupéfiants : pour composer ces images, 2000 enfants sont nécessaires pour faire un seul soldat, 20 000 pour un drapeau de la Corée du Nord. Cachant une réalité bien plus dure, les panneaux représentent Pyongyang éclairée la nuit, des champs de blé prêt à être récolté, des scientifiques au travail, des atomes comme symboles de la bombe nucléaire et d’autres pour la réunification des deux Corées. L’un des mythes de Corée du Nord (ou histoire selon eux) est relaté au moyen d’une image gigantesque faite par des milliers d’enfants. Elle représente les deux pistolets que Kim Il Sung aurait utilisés quand il a fondé l’armée de guérilla populaire anti-japonaise en 1932. Lorsque les deux pistolets apparaissent, le public applaudit bruyamment. Parmi eux, de nombreux soldats assistent au spectacle comme récompense ultime après des années de bons et loyaux services. Les milliers et milliers de garçons et de filles participant créent un mouvement de masse géant dans le stade, qui laisse le public ébahi. Ces artistes talentueux sont coutumiers de ce type de représentation : en Corée du Nord ils doivent danser, chanter, sauter et virevolter autant de fois qu’il y a de célébrations, toujours à la gloire de leurs chefs. Il existe principalement deux sortes de spectacles. Le premier est le spectacle classique artistique, appelé « Arirang » d’après la célèbre chanson folklorique coréenne (dont l’histoire quelques fois change, mais qui raconte le plus souvent la légende d’une femme déçue qui espère que son amant lui reviendra –métaphore de la séparation avec la Corée du Sud). Le second est un spectacle plus politique, qui était intitulé en 2008 « Que prospère notre pays » et qui tentait de montrer les plus grandes réalisations du pays et sa lutte contre les oppresseurs étrangers.
Le spectacle continue de cette façon pendant une heure. Ensuite, les milliers de personnes présentes disparaissent dans les rues sombres et silencieuses de Pyongyang, ce qui contraste avec le déluge de lumières et de musique dans le stade. En l’espace de quelques heures, cela nous donne un étrange sentiment, entre le réel et l’irréel, d’un autre univers à la fois terrifiant et fantastique.
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All over the capital, the Arirang adverts (« Grand mass gymnastic and artistic performance », « Welcome to Pyongyang » and so on) warn the profane…Between August and October, takes place one of the biggest and most impressive performances in the world. The tone is set : even the Beijing Olympics ceremony can’t compete with the mass games organized by the Democratic People's Republic of Korea (DPRK). The show is held several times a week and welcomes tourists from all over the World, including the US, in one of the most isolated and despised country on earth. The well-called « mass games » are designed to emphasize group dynamics rather than individual performances as the supreme emblem of communism. Prepared by hundred of thousands performers all along the year, after their classes for the youngest of them, they are entirely dedicated to the NK’s leader Kim Jong Il and his deceased father Kim Il Sung, considered as the « Eternal president » and « sun of the 21st century »…
In the surroundings of Pyongyang's May Day giant Stadium, two girls are running to perform for the Arirang show. They are already dressed in their gymnastic outfits, as well as some 100,000 others who participate to the performance. They all come to honour their self-proclaimed « dear leader » Kim Jong Il, after a very hard and gruelling training, since their earliest age. Yet, it has been many years that Kim Jong Il has not shown up, formally for business reasons. But officials now admit the western medias’ assertions of illness. Anyways, Kim Jong Il or not, the mass games are held every year in Pyongyang, as a means for the regime to show to the entire world the country’s strength and good shape. To reach this sole purpose, not less than 100,000 people are involved in a choreographed show of simultaneous dancing and gymnastics. Many symbols are displayed by thousands of trained athlets, whether they are adults or even children. Hand over their heart, the young pupils sing in chorus "We are the happiest children in the world", one of the famous propaganda songs in North Korea. Many dancers make movements either with ribbons or colourful flowers named « kimjonglias » after the leader Kim Jong Il. All along the show, a live band plays a ceremonious music.
On the background, some 20,000 young koreans sit on the terraces, facing the spectators. They flip coloured cards at a high speed to form a fresco of animated and detailed images, changing from one to another. Each time they turn the page to create a new giant picture, they cry out. It creates a awe-inspiring atmosphere, as the shout is mixed with the noise of thousands of pages turned at the same moment. The figures are stunning : to compose these images, 2000 children are needed to make only one soldier, 20,000 for a north korean flag. Hiding a much more grim reality, the panels represent Pyongyang enlightened by night, wheat fields ready for harvest, scientists at work, atoms as symbols of the nuclear bomb and others for the reunification of two Koreas. One of the North Korea’s myths (history according to them) is recounted by the means of a huge image made by thousands of children. It represents the two pistols reportedly used by Kim Il Sung, when he founded the Anti-Japanese People’s Guerrilla Army in 1932. When the pistols appear, the audience applauses loudly. Among them, many soldiers attend the show as the ultimate award after years of good and faithful service.The thousands and thousands of boys and girls involved create a giant mass movement in the stadium which leaves the public stunned. These talented performers are used to that kind of performance: in North Korea they have to dance, sing, jump and spin around as many times as there are celebrations, always in praise of their leaders. There are mainly two sorts of shows. The first one is the classical artistic show, named "Arirang" after the famous korean folk song (whose story sometimes changes, but most often recounts the legend of a disappointed woman who hopes that her lover will return to her –metaphor of the break-up with South Korea). The second one is a more political show, which was untitled in 2008 "Prosper our country" and intended to show the country’s greatest achievements and its struggle against the foreign oppressors.
The show continues in the same way for one hour. Thereafter, the thousands of people present vanish in the dark and silent streets of Pyongyang, which contrast with the flood of lights and music in the stadium. Within the space of a few hours, it gives us a a strange feeling, between the real and unreal, of another universe both terrifying and fantastic.
Dans toute la ville, les publicités d’Arirang (« Grande représentation gymnastique et artistique de masse », « Bienvenue à Pyongyang » etc.) mettent le profane en garde …Entre août et octobre, a lieu l’une des plus grandes et impressionnantes représentations au monde. Le ton est donné : pas même la cérémonie des Jeux de Pékin ne peut rivaliser avec les mass games organisés par la République Démocratique Populaire de Corée (RDPC). Le spectacle se tient plusieurs fois par semaine et accueille des touristes du monde entier, y compris des Etats-Unis, dans l’un des pays les plus isolés et méprisés sur terre. Les biens nommés mass games (« mouvements de masse») sont conçus pour mettre en avant les dynamiques de groupe plutôt que les performances individuelles comme emblème suprême du communisme. Préparés par des centaines de milliers d’artistes tout au long de l’année, après les cours pour les plus jeunes d’entre eux, les jeux sont entièrement dédiés au leader de la Corée du Nord, Kim Jong Il, et feu son père Kim Il Sung, considéré comme l’ « Eternel président » et « soleil du 21ème siècle »…
Aux environs du Stade géant May Day de Pyongyang, deux filles courent pour participer au spectacle de Arirang. Elles sont déjà en costume de gymnastique, tout comme quelque 100 000 autres qui participent à la représentation. Tous viennent pour honorer leur autoproclamé « cher leader » Kim Jong Il, après un très difficile et éprouvant entraînement, depuis leur plus jeune âge. Pourtant, cela fait plusieurs années que Kim Jong Il ne s’est pas montré, formellement pour des raisons professionnelles. Mais des officiels admettent les assertions des médias occidentaux sur sa maladie. Quoi qu’il en soit, Kim Jong Il ou pas, les jeux de masse ont lieu chaque année à Pyongyang, comme moyen pour le régime de montrer au monde entier la puissance et bonne santé du pays. Pour atteindre ce seul but, pas moins de 100 000 personnes sont engagées dans une chorégraphie de danses et gymnastiques synchronisées. De nombreux symboles sont affichés par des milliers d’athlètes entraînés, qu’il s’agisse d’adultes ou même d’enfants. Main sur le cœur, les jeunes élèves chantent en chœur « Nous sommes les enfants les plus heureux du monde », l’une des chansons de propagande les plus connues en Corée du Nord. De nombreux danseurs font des mouvements avec des rubans ou avec des fleurs colorées appelées « kimjonglias », du nom du leader Kim Jong Il. Tout le long du spectacle, un orchestre joue une musique solennelle.
À l’arrière-plan, quelque 20 000 jeunes coréens sont assis sur les gradins, faisant face aux spectateurs. Ils retournent des cartes colorées à une grande vitesse pour former une fresque d’images animées et détaillées, changeant de l’une à l’autre. Chaque fois qu’ils tournent la page pour créer une nouvelle illustration, ils crient. Cela crée une atmosphère impressionnante, le cri étant mêlé avec le bruit de milliers de pages tournées au même moment. Les chiffres sont stupéfiants : pour composer ces images, 2000 enfants sont nécessaires pour faire un seul soldat, 20 000 pour un drapeau de la Corée du Nord. Cachant une réalité bien plus dure, les panneaux représentent Pyongyang éclairée la nuit, des champs de blé prêt à être récolté, des scientifiques au travail, des atomes comme symboles de la bombe nucléaire et d’autres pour la réunification des deux Corées. L’un des mythes de Corée du Nord (ou histoire selon eux) est relaté au moyen d’une image gigantesque faite par des milliers d’enfants. Elle représente les deux pistolets que Kim Il Sung aurait utilisés quand il a fondé l’armée de guérilla populaire anti-japonaise en 1932. Lorsque les deux pistolets apparaissent, le public applaudit bruyamment. Parmi eux, de nombreux soldats assistent au spectacle comme récompense ultime après des années de bons et loyaux services. Les milliers et milliers de garçons et de filles participant créent un mouvement de masse géant dans le stade, qui laisse le public ébahi. Ces artistes talentueux sont coutumiers de ce type de représentation : en Corée du Nord ils doivent danser, chanter, sauter et virevolter autant de fois qu’il y a de célébrations, toujours à la gloire de leurs chefs. Il existe principalement deux sortes de spectacles. Le premier est le spectacle classique artistique, appelé « Arirang » d’après la célèbre chanson folklorique coréenne (dont l’histoire quelques fois change, mais qui raconte le plus souvent la légende d’une femme déçue qui espère que son amant lui reviendra –métaphore de la séparation avec la Corée du Sud). Le second est un spectacle plus politique, qui était intitulé en 2008 « Que prospère notre pays » et qui tentait de montrer les plus grandes réalisations du pays et sa lutte contre les oppresseurs étrangers.
Le spectacle continue de cette façon pendant une heure. Ensuite, les milliers de personnes présentes disparaissent dans les rues sombres et silencieuses de Pyongyang, ce qui contraste avec le déluge de lumières et de musique dans le stade. En l’espace de quelques heures, cela nous donne un étrange sentiment, entre le réel et l’irréel, d’un autre univers à la fois terrifiant et fantastique.
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All over the capital, the Arirang adverts (« Grand mass gymnastic and artistic performance », « Welcome to Pyongyang » and so on) warn the profane…Between August and October, takes place one of the biggest and most impressive performances in the world. The tone is set : even the Beijing Olympics ceremony can’t compete with the mass games organized by the Democratic People's Republic of Korea (DPRK). The show is held several times a week and welcomes tourists from all over the World, including the US, in one of the most isolated and despised country on earth. The well-called « mass games » are designed to emphasize group dynamics rather than individual performances as the supreme emblem of communism. Prepared by hundred of thousands performers all along the year, after their classes for the youngest of them, they are entirely dedicated to the NK’s leader Kim Jong Il and his deceased father Kim Il Sung, considered as the « Eternal president » and « sun of the 21st century »…
In the surroundings of Pyongyang's May Day giant Stadium, two girls are running to perform for the Arirang show. They are already dressed in their gymnastic outfits, as well as some 100,000 others who participate to the performance. They all come to honour their self-proclaimed « dear leader » Kim Jong Il, after a very hard and gruelling training, since their earliest age. Yet, it has been many years that Kim Jong Il has not shown up, formally for business reasons. But officials now admit the western medias’ assertions of illness. Anyways, Kim Jong Il or not, the mass games are held every year in Pyongyang, as a means for the regime to show to the entire world the country’s strength and good shape. To reach this sole purpose, not less than 100,000 people are involved in a choreographed show of simultaneous dancing and gymnastics. Many symbols are displayed by thousands of trained athlets, whether they are adults or even children. Hand over their heart, the young pupils sing in chorus "We are the happiest children in the world", one of the famous propaganda songs in North Korea. Many dancers make movements either with ribbons or colourful flowers named « kimjonglias » after the leader Kim Jong Il. All along the show, a live band plays a ceremonious music.
On the background, some 20,000 young koreans sit on the terraces, facing the spectators. They flip coloured cards at a high speed to form a fresco of animated and detailed images, changing from one to another. Each time they turn the page to create a new giant picture, they cry out. It creates a awe-inspiring atmosphere, as the shout is mixed with the noise of thousands of pages turned at the same moment. The figures are stunning : to compose these images, 2000 children are needed to make only one soldier, 20,000 for a north korean flag. Hiding a much more grim reality, the panels represent Pyongyang enlightened by night, wheat fields ready for harvest, scientists at work, atoms as symbols of the nuclear bomb and others for the reunification of two Koreas. One of the North Korea’s myths (history according to them) is recounted by the means of a huge image made by thousands of children. It represents the two pistols reportedly used by Kim Il Sung, when he founded the Anti-Japanese People’s Guerrilla Army in 1932. When the pistols appear, the audience applauses loudly. Among them, many soldiers attend the show as the ultimate award after years of good and faithful service.The thousands and thousands of boys and girls involved create a giant mass movement in the stadium which leaves the public stunned. These talented performers are used to that kind of performance: in North Korea they have to dance, sing, jump and spin around as many times as there are celebrations, always in praise of their leaders. There are mainly two sorts of shows. The first one is the classical artistic show, named "Arirang" after the famous korean folk song (whose story sometimes changes, but most often recounts the legend of a disappointed woman who hopes that her lover will return to her –metaphor of the break-up with South Korea). The second one is a more political show, which was untitled in 2008 "Prosper our country" and intended to show the country’s greatest achievements and its struggle against the foreign oppressors.
The show continues in the same way for one hour. Thereafter, the thousands of people present vanish in the dark and silent streets of Pyongyang, which contrast with the flood of lights and music in the stadium. Within the space of a few hours, it gives us a a strange feeling, between the real and unreal, of another universe both terrifying and fantastic.
Dans toute la ville, les publicités d’Arirang (« Grande représentation gymnastique et artistique de masse », « Bienvenue à Pyongyang » etc.) mettent le profane en garde …Entre août et octobre, a lieu l’une des plus grandes et impressionnantes représentations au monde. Le ton est donné : pas même la cérémonie des Jeux de Pékin ne peut rivaliser avec les mass games organisés par la République Démocratique Populaire de Corée (RDPC). Le spectacle se tient plusieurs fois par semaine et accueille des touristes du monde entier, y compris des Etats-Unis, dans l’un des pays les plus isolés et méprisés sur terre. Les biens nommés mass games (« mouvements de masse») sont conçus pour mettre en avant les dynamiques de groupe plutôt que les performances individuelles comme emblème suprême du communisme. Préparés par des centaines de milliers d’artistes tout au long de l’année, après les cours pour les plus jeunes d’entre eux, les jeux sont entièrement dédiés au leader de la Corée du Nord, Kim Jong Il, et feu son père Kim Il Sung, considéré comme l’ « Eternel président » et « soleil du 21ème siècle »…
Aux environs du Stade géant May Day de Pyongyang, deux filles courent pour participer au spectacle de Arirang. Elles sont déjà en costume de gymnastique, tout comme quelque 100 000 autres qui participent à la représentation. Tous viennent pour honorer leur autoproclamé « cher leader » Kim Jong Il, après un très difficile et éprouvant entraînement, depuis leur plus jeune âge. Pourtant, cela fait plusieurs années que Kim Jong Il ne s’est pas montré, formellement pour des raisons professionnelles. Mais des officiels admettent les assertions des médias occidentaux sur sa maladie. Quoi qu’il en soit, Kim Jong Il ou pas, les jeux de masse ont lieu chaque année à Pyongyang, comme moyen pour le régime de montrer au monde entier la puissance et bonne santé du pays. Pour atteindre ce seul but, pas moins de 100 000 personnes sont engagées dans une chorégraphie de danses et gymnastiques synchronisées. De nombreux symboles sont affichés par des milliers d’athlètes entraînés, qu’il s’agisse d’adultes ou même d’enfants. Main sur le cœur, les jeunes élèves chantent en chœur « Nous sommes les enfants les plus heureux du monde », l’une des chansons de propagande les plus connues en Corée du Nord. De nombreux danseurs font des mouvements avec des rubans ou avec des fleurs colorées appelées « kimjonglias », du nom du leader Kim Jong Il. Tout le long du spectacle, un orchestre joue une musique solennelle.
À l’arrière-plan, quelque 20 000 jeunes coréens sont assis sur les gradins, faisant face aux spectateurs. Ils retournent des cartes colorées à une grande vitesse pour former une fresque d’images animées et détaillées, changeant de l’une à l’autre. Chaque fois qu’ils tournent la page pour créer une nouvelle illustration, ils crient. Cela crée une atmosphère impressionnante, le cri étant mêlé avec le bruit de milliers de pages tournées au même moment. Les chiffres sont stupéfiants : pour composer ces images, 2000 enfants sont nécessaires pour faire un seul soldat, 20 000 pour un drapeau de la Corée du Nord. Cachant une réalité bien plus dure, les panneaux représentent Pyongyang éclairée la nuit, des champs de blé prêt à être récolté, des scientifiques au travail, des atomes comme symboles de la bombe nucléaire et d’autres pour la réunification des deux Corées. L’un des mythes de Corée du Nord (ou histoire selon eux) est relaté au moyen d’une image gigantesque faite par des milliers d’enfants. Elle représente les deux pistolets que Kim Il Sung aurait utilisés quand il a fondé l’armée de guérilla populaire anti-japonaise en 1932. Lorsque les deux pistolets apparaissent, le public applaudit bruyamment. Parmi eux, de nombreux soldats assistent au spectacle comme récompense ultime après des années de bons et loyaux services. Les milliers et milliers de garçons et de filles participant créent un mouvement de masse géant dans le stade, qui laisse le public ébahi. Ces artistes talentueux sont coutumiers de ce type de représentation : en Corée du Nord ils doivent danser, chanter, sauter et virevolter autant de fois qu’il y a de célébrations, toujours à la gloire de leurs chefs. Il existe principalement deux sortes de spectacles. Le premier est le spectacle classique artistique, appelé « Arirang » d’après la célèbre chanson folklorique coréenne (dont l’histoire quelques fois change, mais qui raconte le plus souvent la légende d’une femme déçue qui espère que son amant lui reviendra –métaphore de la séparation avec la Corée du Sud). Le second est un spectacle plus politique, qui était intitulé en 2008 « Que prospère notre pays » et qui tentait de montrer les plus grandes réalisations du pays et sa lutte contre les oppresseurs étrangers.
Le spectacle continue de cette façon pendant une heure. Ensuite, les milliers de personnes présentes disparaissent dans les rues sombres et silencieuses de Pyongyang, ce qui contraste avec le déluge de lumières et de musique dans le stade. En l’espace de quelques heures, cela nous donne un étrange sentiment, entre le réel et l’irréel, d’un autre univers à la fois terrifiant et fantastique.
© Eric Lafforgue
www.ericlafforgue.com
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All over the capital, the Arirang adverts (« Grand mass gymnastic and artistic performance », « Welcome to Pyongyang » and so on) warn the profane…Between August and October, takes place one of the biggest and most impressive performances in the world. The tone is set : even the Beijing Olympics ceremony can’t compete with the mass games organized by the Democratic People's Republic of Korea (DPRK). The show is held several times a week and welcomes tourists from all over the World, including the US, in one of the most isolated and despised country on earth. The well-called « mass games » are designed to emphasize group dynamics rather than individual performances as the supreme emblem of communism. Prepared by hundred of thousands performers all along the year, after their classes for the youngest of them, they are entirely dedicated to the NK’s leader Kim Jong Il and his deceased father Kim Il Sung, considered as the « Eternal president » and « sun of the 21st century »…
In the surroundings of Pyongyang's May Day giant Stadium, two girls are running to perform for the Arirang show. They are already dressed in their gymnastic outfits, as well as some 100,000 others who participate to the performance. They all come to honour their self-proclaimed « dear leader » Kim Jong Il, after a very hard and gruelling training, since their earliest age. Yet, it has been many years that Kim Jong Il has not shown up, formally for business reasons. But officials now admit the western medias’ assertions of illness. Anyways, Kim Jong Il or not, the mass games are held every year in Pyongyang, as a means for the regime to show to the entire world the country’s strength and good shape. To reach this sole purpose, not less than 100,000 people are involved in a choreographed show of simultaneous dancing and gymnastics. Many symbols are displayed by thousands of trained athlets, whether they are adults or even children. Hand over their heart, the young pupils sing in chorus "We are the happiest children in the world", one of the famous propaganda songs in North Korea. Many dancers make movements either with ribbons or colourful flowers named « kimjonglias » after the leader Kim Jong Il. All along the show, a live band plays a ceremonious music.
On the background, some 20,000 young koreans sit on the terraces, facing the spectators. They flip coloured cards at a high speed to form a fresco of animated and detailed images, changing from one to another. Each time they turn the page to create a new giant picture, they cry out. It creates a awe-inspiring atmosphere, as the shout is mixed with the noise of thousands of pages turned at the same moment. The figures are stunning : to compose these images, 2000 children are needed to make only one soldier, 20,000 for a north korean flag. Hiding a much more grim reality, the panels represent Pyongyang enlightened by night, wheat fields ready for harvest, scientists at work, atoms as symbols of the nuclear bomb and others for the reunification of two Koreas. One of the North Korea’s myths (history according to them) is recounted by the means of a huge image made by thousands of children. It represents the two pistols reportedly used by Kim Il Sung, when he founded the Anti-Japanese People’s Guerrilla Army in 1932. When the pistols appear, the audience applauses loudly. Among them, many soldiers attend the show as the ultimate award after years of good and faithful service.The thousands and thousands of boys and girls involved create a giant mass movement in the stadium which leaves the public stunned. These talented performers are used to that kind of performance: in North Korea they have to dance, sing, jump and spin around as many times as there are celebrations, always in praise of their leaders. There are mainly two sorts of shows. The first one is the classical artistic show, named "Arirang" after the famous korean folk song (whose story sometimes changes, but most often recounts the legend of a disappointed woman who hopes that her lover will return to her –metaphor of the break-up with South Korea). The second one is a more political show, which was untitled in 2008 "Prosper our country" and intended to show the country’s greatest achievements and its struggle against the foreign oppressors.
The show continues in the same way for one hour. Thereafter, the thousands of people present vanish in the dark and silent streets of Pyongyang, which contrast with the flood of lights and music in the stadium. Within the space of a few hours, it gives us a a strange feeling, between the real and unreal, of another universe both terrifying and fantastic.
Dans toute la ville, les publicités d’Arirang (« Grande représentation gymnastique et artistique de masse », « Bienvenue à Pyongyang » etc.) mettent le profane en garde …Entre août et octobre, a lieu l’une des plus grandes et impressionnantes représentations au monde. Le ton est donné : pas même la cérémonie des Jeux de Pékin ne peut rivaliser avec les mass games organisés par la République Démocratique Populaire de Corée (RDPC). Le spectacle se tient plusieurs fois par semaine et accueille des touristes du monde entier, y compris des Etats-Unis, dans l’un des pays les plus isolés et méprisés sur terre. Les biens nommés mass games (« mouvements de masse») sont conçus pour mettre en avant les dynamiques de groupe plutôt que les performances individuelles comme emblème suprême du communisme. Préparés par des centaines de milliers d’artistes tout au long de l’année, après les cours pour les plus jeunes d’entre eux, les jeux sont entièrement dédiés au leader de la Corée du Nord, Kim Jong Il, et feu son père Kim Il Sung, considéré comme l’ « Eternel président » et « soleil du 21ème siècle »…
Aux environs du Stade géant May Day de Pyongyang, deux filles courent pour participer au spectacle de Arirang. Elles sont déjà en costume de gymnastique, tout comme quelque 100 000 autres qui participent à la représentation. Tous viennent pour honorer leur autoproclamé « cher leader » Kim Jong Il, après un très difficile et éprouvant entraînement, depuis leur plus jeune âge. Pourtant, cela fait plusieurs années que Kim Jong Il ne s’est pas montré, formellement pour des raisons professionnelles. Mais des officiels admettent les assertions des médias occidentaux sur sa maladie. Quoi qu’il en soit, Kim Jong Il ou pas, les jeux de masse ont lieu chaque année à Pyongyang, comme moyen pour le régime de montrer au monde entier la puissance et bonne santé du pays. Pour atteindre ce seul but, pas moins de 100 000 personnes sont engagées dans une chorégraphie de danses et gymnastiques synchronisées. De nombreux symboles sont affichés par des milliers d’athlètes entraînés, qu’il s’agisse d’adultes ou même d’enfants. Main sur le cœur, les jeunes élèves chantent en chœur « Nous sommes les enfants les plus heureux du monde », l’une des chansons de propagande les plus connues en Corée du Nord. De nombreux danseurs font des mouvements avec des rubans ou avec des fleurs colorées appelées « kimjonglias », du nom du leader Kim Jong Il. Tout le long du spectacle, un orchestre joue une musique solennelle.
À l’arrière-plan, quelque 20 000 jeunes coréens sont assis sur les gradins, faisant face aux spectateurs. Ils retournent des cartes colorées à une grande vitesse pour former une fresque d’images animées et détaillées, changeant de l’une à l’autre. Chaque fois qu’ils tournent la page pour créer une nouvelle illustration, ils crient. Cela crée une atmosphère impressionnante, le cri étant mêlé avec le bruit de milliers de pages tournées au même moment. Les chiffres sont stupéfiants : pour composer ces images, 2000 enfants sont nécessaires pour faire un seul soldat, 20 000 pour un drapeau de la Corée du Nord. Cachant une réalité bien plus dure, les panneaux représentent Pyongyang éclairée la nuit, des champs de blé prêt à être récolté, des scientifiques au travail, des atomes comme symboles de la bombe nucléaire et d’autres pour la réunification des deux Corées. L’un des mythes de Corée du Nord (ou histoire selon eux) est relaté au moyen d’une image gigantesque faite par des milliers d’enfants. Elle représente les deux pistolets que Kim Il Sung aurait utilisés quand il a fondé l’armée de guérilla populaire anti-japonaise en 1932. Lorsque les deux pistolets apparaissent, le public applaudit bruyamment. Parmi eux, de nombreux soldats assistent au spectacle comme récompense ultime après des années de bons et loyaux services. Les milliers et milliers de garçons et de filles participant créent un mouvement de masse géant dans le stade, qui laisse le public ébahi. Ces artistes talentueux sont coutumiers de ce type de représentation : en Corée du Nord ils doivent danser, chanter, sauter et virevolter autant de fois qu’il y a de célébrations, toujours à la gloire de leurs chefs. Il existe principalement deux sortes de spectacles. Le premier est le spectacle classique artistique, appelé « Arirang » d’après la célèbre chanson folklorique coréenne (dont l’histoire quelques fois change, mais qui raconte le plus souvent la légende d’une femme déçue qui espère que son amant lui reviendra –métaphore de la séparation avec la Corée du Sud). Le second est un spectacle plus politique, qui était intitulé en 2008 « Que prospère notre pays » et qui tentait de montrer les plus grandes réalisations du pays et sa lutte contre les oppresseurs étrangers.
Le spectacle continue de cette façon pendant une heure. Ensuite, les milliers de personnes présentes disparaissent dans les rues sombres et silencieuses de Pyongyang, ce qui contraste avec le déluge de lumières et de musique dans le stade. En l’espace de quelques heures, cela nous donne un étrange sentiment, entre le réel et l’irréel, d’un autre univers à la fois terrifiant et fantastique.
© Eric Lafforgue
www.ericlafforgue.com
Tags: Arirang Arts culture and entertainment Asia Asian Awe Axis of evil Beautiful woman Capital Capital cities Celebration Celebration event Choregraphy Clothing Color Color image Colour Creativity Democratic people's republic of korea Dictatorship Dpkr Dprk Eti 5833 Event Flag Hands up Horizontal Large goup of people Mass Mass game Mass games Mass mouvement May day stadium Multi colored Night Nightshot North korea North korean Occupation Only women Outdoor Outdoors People Performance Performer Performing arts event Photography Politics Propaganda Pyongyang Rungrado Sailor Show Skill Stade Stadium Stage costume Stalinist Team event Togetherness Traditional clothing Traditional culture Traditional festival Travel destination Travel destinations Women
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