Langmusi, Sichuan, Chine
A plus de 3300 m d'altitude, situé exactement à la frontière séparant les provinces du Sichuan et du Gansu, Langmusi a bien changé depuis notre précédente visite en 2005. Le petit village rustique et montagnard qu'il était, est devenu une étape du redoutable tourisme chinois dont l'une des caractéristiques essentielles est de s'attaquer avec une terrible efficacité à toute forme de sérénité et de spiritualité. Il a donc été investi, pour ne pas dire envahi, en plus des hordes de touristes, par les commerces de souvenirs et les auberges, tous ou presque tous tenus par des chinois Han dans une version renouvelée du colonialisme le plus prégnant. Les deux importants monastères séparés de quelques centaines de mètres mais situés l'un au Sichuan, l'autre au Gansu, ont bien changé eux aussi. Il faut acquitter un droit d'entrée pour y pénétrer désormais et ils ont un peu perdu de leur belle patine au profit de toitures toutes neuves, dorées et rutilantes, peut-être un peu agressives. Mais la vie religieuse, comme partout sur le Plateau tibétain, est toujours aussi intense et les pèlerins tournent et tournent encore autour des stupas, des temples et des monastères. Petite nouveauté dans ce domaine également ; la plupart des "tourneurs" sont munis d'un petit compteur manuel pour mesurer leur performance de la journée, comme s'il s'agissait d'une épreuve sportive....ce qui y ressemble parfois un peu, à vrai dire.
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Jeune-femme de l'ethnie Qiang. Village de Jiaju, Xian de Danba, province du Sichuan, Chine.
Cette belle jeune-femme en tenue traditionnelle Qiang vendait des poires sur une petite place de la ville touristique de Jiaju, visitée pour ses magnifiques maisons traditionnelles tibétaines colorées qui s'étagent sur les flancs des collines. Nous lui en avons donc achetées (Des poires, bien sûr, pas des maisons). Elle ne s'est guère fait prier pour accepter de se faire photographier, y prenant même un plaisir manifeste.
Le peuple qiang est l'un des 56 groupes ethniques officiellement reconnus par la République populaire de Chine. Nous en avons croisés de manière épisodique dans plusieurs villes de notre périple au nord du Sichuan mais plus particulèrement dans le territoire de la préfecture autonome tibétaine et qiang d'Aba,
Les femmes qiang sont particulièrement reconnaissables dans les rues des villes car elles portent encore couramment leur coiffe noire brodée et ornementée.
Autrefois faite de fil de soie, la broderie qiang utilise beaucoup les motifs floraux et animaux ainsi que divers galons et motifs décoratifs, avec des fils très colorés. Elle est traditionnellement utilisée pour décorer les manteaux, les robes et jupes, les pantalons, mais aussi les chaussures, les « serviettes de tête », les ceintures. On la retrouve sur des galons et rubans, bandes, sangles, et autres ornements de poignets, de pantalons, ainsi que des taies d'oreiller, des mouchoirs, etc
La langue des Qiang appartient à la famille des langues tibeto--birmanes et présente de nombreux dialectes rendant parfois difficile la communication entre les divers groupes. Il n'y a pas non plus de système d'écriture propre à cette langue. Aussi la langue et l'écriture chinoises sont-elles couramment utilisées pour pallier ces inconvénients.
Le séisme de 2008 au Sichuan, dont l'épicentre était situé sur le Xian de Wenchuan, lieu principal d'habitation des Qiang, a particulièrement été dévastateur pour cette population.
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Langmusi, Sichuan, Chine
A plus de 3300 m d'altitude, situé exactement à la frontière séparant les provinces du Sichuan et du Gansu, Langmusi a bien changé depuis notre précédente visite en 2005. Le petit village rustique et montagnard qu'il était, est devenu une étape du redoutable tourisme chinois dont l'une des caractéristiques essentielles est de s'attaquer avec une terrible efficacité à toute forme de sérénité et de spiritualité. Il a donc été investi, pour ne pas dire envahi, en plus des hordes de touristes chinois, par les commerces de souvenirs et les auberges, tous ou presque tous tenus par des chinois Han dans une version renouvelée du colonialisme le plus prégnant. Les deux importants monastères séparés de quelques centaines de mètres mais situés l'un au Sichuan, l'autre au Gansu, ont bien changé eux aussi. Il faut acquitter un droit d'entrée pour y pénétrer désormais et ils ont un peu perdu de leur belle patine au profit de toitures toutes neuves, dorées et rutilantes, peut-être un peu agressives. Mais la vie religieuse, comme partout sur le Plateau tibétain, est toujours aussi intense et les pèlerins tournent et tournent encore autour des stupas, des temples et des monastères
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Monastère de Labrang, ville de Xiahe, province du Gansu, Chine.
Chaque jour en fin d'après-midi au monastère de Labrang, depuis le chemin de circumambulation (ou kora) qui fait le tour du monastère sur 7 km et qui domine à cet endroit une cour du monastère, on peut assister à la cérémonie du débat. Il s'agit de spectaculaires joutes oratoires entre moines. L'un est assis, l'autre en face de lui est debout qui se livre a un ballet gestuel très théâtralisé, recule, avance, martèle ses pas sur le sol, se penche vers son interlocuteur en frappant dans ses mains, cherchant ainsi à captiver son interlocuteur. Un cercle de moines peut se former autour des deux protagonistes pour apprécier la qualité du débat et la pertinence des arguments dans une ambiance souriante et détendue..
Le monastère de Labrang est l'un des six grands monastères de l'école Gelugpa (ou école des Bonnets Jaunes, celle du monastère de montagne dans "Tintin au Tibet") du bouddhisme tibétain, dont le dalaï-lama et le panchen-lama sont les autorités spirituelles. Il est situé dans la ville de Xiahe dans la province chinoise du Gansu, Malgré une fermeture durant 12 ans à partir de 1958 par les autorités chinoises et les répression de 2008 à la suite des troubles au Tibet, le monastère de Labrang est actuellement celui qui accueille le plus grand nombre de moines en dehors de la région autonome du Tibet
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Je vous ai parlé hier de la cérémonie du débat dans les monastères du bouddhisme tibétain. Voici une autre scène de débat, cette fois en intérieur, dans une salle aux murs jaunes du monastère Langyi à Aba dans la province du Sichuan, Chine
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