Antsirabe (Madagascar) - Pour qu’une série soit équilibrée, il faut s’inspirer du cinéma en alternant les plans larges, moyens et serrés. Une règle dont on peut s’affranchir si on la maitrise. Fort de ce principe, la photo d’aujourd’hui est un gros plan sur le patron de l’atelier de pousse-pousse. C’est le forgeron et le soudeur de l’équipe.
Je ne sais pas s’il va jusqu’à fabriquer lui-même les roues de ses pousse-pousses, mais j’ai remarqué plus tard en sélectionnant mes photos sur mon ordinateur que les rayons étaient des fers à béton recyclés.
Repair workshop
Antsirabe (Madagascar) - For a series to be balanced, it is necessary to draw inspiration from cinema by alternating wide, medium and tight shots. A rule that we can break free of if we master it. On the strength of this principle, today's photo is a close-up of the boss of the rickshaw workshop. He is the blacksmith and the welder of the team.
I don't know if he goes so far as to make the wheels for his rickshaws himself, but I noticed later when selecting my photos on my computer that the spokes were recycled reinforcing bars.
Tags: Madagascar Antsirabe Man Homme Worker Travailleur Labour Travail Work
© All Rights Reserved
Antsirabe (Madagascar) - Cet l'atelier est spécialisé dans le pousse-pousse.
Pour une fabrication, les parties en bois sont neuves, mais les éléments métalliques sont souvent récupérés sur des engins en trop mauvais état pour continuer à circuler en l'état.
Il n'est pas rare non plus que d'anciennes menuiseries soient récupérées et réutilisées dans le cadre d'une simple réparation.
Certains pousse-pousses appartenant au patron et qu’il loue (l'homme à la casquette en arrière-plan) sont en circulation depuis plus de 20 ans.
Rickshaw workshop
Antsirabe (Madagascar) - This workshop specializes in rickshaws.
For a manufacture, the wooden parts are new, but the metal elements are often recovered from vehicles in too poor condition to continue to circulate as they are.
It is also not uncommon for old joinery to be salvaged and reused for a simple repair.
Some rickshaws belonging to the boss (the man with the cap in the background) have been in circulation for more than 20 years.
Tags: Madagascar Antsirabe Hautes-Terres Workshop Atelier People Wok Travail Travailleurs Workers
© All Rights Reserved
Antsirabe (Madagascar) - Cette photo a été prise très tôt vendredi matin alors que je cherchais, un endroit où prendre un café, ma guest-house ne s'embarrassant pas avec ce genre de service.
J'attendais l'heure d'ouverture devant une boulangerie française qui sert un excellent expresso et de délicieux croissants, quand j'ai vu ce pousse-pousse arriver. J’ai eu le temps de faire un filé.
Tous les matins pousse-pousses et cyclopousses emmènent les enfants à l’école privée. Ceux qui sont scolarisés à l’école publique s’y rendent à pied. Question de pouvoir d’achat. Là, c'était l'un des premiers transports scolaires de la journée.
Je n'ai pas vu en prenant la photo que l'homme était pieds nus. A Madagascar, ce n'est pas rare. Côté empreinte carbone, si on ne tient pas compte des conditions de travail, ce type de transport c’est le top. Mieux que les Amishs ou les cars Macron.
School transportation
Antsirabe (Madagascar) - This photo was taken very early in the morning when I was looking for a place to have a coffee, my guesthouse not bothering with this kind of service.
I was waiting for opening time in front of a French bakery that serves excellent espresso, when I saw this rickshaw arrive. I just had time to shoot.
Every morning rickshaws and cycle rickshaws take the children to private school. Those who attend public schools go there on foot. question of purchasing power. There, it was obviously one of the first school transports of the day.
I did not see when taking the photo that the man was barefoot. In Madagascar, this is not uncommon. On the carbon borrowing side, if we do not take into account working conditions, this type of transport is the best. Better than the Amish.
Tags: Madagascar Antsirabe Street Rue Transport Transportation Children Enfants Pousse-pousse Rickshaw Worker Travailleur Travail Work Labour hard work
© All Rights Reserved
Madagascar - Les premiers pousse-pousses (1) arrivent sur la Grande-Île au début du 20ème siècle. Ils sont venus avec les coolies chinois recrutés par les colons français pour la construction des voies de chemin de fer.
Symbole de la colonisation, le pousse-pousse a cependant survécu à l’Indépendance du pays (26 juin 1960). Ce système rudimentaire de transport s’est même développé ces dernières années. L’Etat malgache a récemment voulu y mettre un terme, estimant que la profession de tireur de pousse-pousse portait atteinte à la dignité humaine.
L’Etat tente de favoriser les cyclo-pousses jugés moins dégradants. Mais les tireurs de pousse-pousses, eux, ne voient pas d’un bon oeil cette mesure qui sonne la disparition programmée de leur gagne-pain. D’autant qu’aucune aide financière n’est proposée pour faciliter la transition. A Antsirabe, considérée comme la capitale du « pousse-pousse » le cyclo-pousse n’a toujours pas détrôné ce mode de transport.
Cette photo a été prise à Ambositra ou le métier de tireur de pousse-pousse est particulièrement pénible car la ville est construite sur une colline.
(1) Pousse-pousse était invariable jusqu’en 1990 et ne prenait pas de « s » au pluriel. La rectification orthographique de 1990, accepte désormais le « s ».
Push yourself !
Madagascar - The first rickshaws arrived on Grande-Île at the beginning of the 20th century. They came with the Chinese coolies recruited by the French colonists for the construction of the railroads.
A symbol of colonization, the rickshaw nevertheless survived the country's independence (June 26, 1960). This rudimentary transport system has even been developed until recent years. The Malagasy State recently wanted to put an end to it, considering that the profession of rickshaw puller violated human dignity.
L’Etat tente de favoriser les cyclo-pousses jugés moins dégradants. Mais les tireurs de pousse-pousses, eux, ne voient pas d’un bon oeil cette mesure qui signifie la disparition programmée de leur gagne-pain. D’autant qu’aucune aide financière n’est proposée pour faciliter la transition. Mais à Antsirabe, considérée comme la capitale du « pousse-pousse » le vélo-pousse n’a toujours pas détrôné ce mode de transport.
Tags: Madagascar Ambositra Pousse-pousse Rickshaw People Worker Travailleurs Labour Travail Work Transport Transportation
© All Rights Reserved
Antsirabe (Madagascar) - Dans la proche périphérie d’Antsirabe, une demi-douzaine d’entreprises construisent réparent, louent des pousse-pousses et vélo-pousses.
La patronne, sur la photo, est occupée à peindre une structure en bois qui doit accueillir une banquette plastifiée.
Avec son mari, elle emploie six salariés. Des menuisiers, des mécaniciens spécialisés dans les cycles et un forgeron. En réalité, tout le mode a le savoir-faire et la pratique pour intervenir à tous les stades de fabrication.
Si l’atelier fabrique des pousse-pousses neufs, la plus grande partie de l’activité est consacrée à la réparation et l’entretien. Comme pour tous les ateliers de la ville, les patrons sont propriétaires des engins de transport qu’ils louent à la journée à des tireurs indépendants.
Pourquoi la location est-elle la pratique la plus courante ? La patronne me répond par une anecdote. Une organisation non gouvernementale (ONG) italienne, leur avait commandé la fabrication 10 pousse-pousses à 250 euros l’unité, pour les donner à des « drivers », afin qu’ils n’aient pas à supporter le prix de la location. « Moins d’un mois plus tard, ils nous les ont revendus, préférant récupérer l’argent, indique la patronne. Puis, ils ont repris leur activité en nous louant les pousse-pousses dont ils avaient été brièvement les propriétaires ».
Les patrons de cet atelier sont propriétaires d’une flotte de 200 pousse-pousses. Une affaire qui roule !
The rickshaw factory
Antsirabe (Madagascar) - In the immediate outskirts of Antsirabe, half a dozen companies build, repair and rent rickshaws and bicycle rickshaws.
The owner, in the photo, is busy painting a wooden structure which is to accommodate a plastic-coated bench.
With her husband, she employs six employees. Carpenters, cycle mechanics and a blacksmith. In reality, everyone has the know-how and practice to intervene at all stages of production.
It happens that the workshop manufactures new rickshaws, most of the activity is devoted to repair and maintenance. As with all the workshops in the city, the bosses own the transport vehicles that they rent by the day to independent drivers.
Why is renting the most common practice? The owner answers me with an anecdote. An Italian non-governmental organization (NGO) had placed an order with them for the manufacture of 10 rickshaws (250 euros each) to give them to pullers, so that they would not have to bear the price of the rental . "Less than a month later, they sold them to us, preferring to recover the money," says the boss. Then they resumed their activity by renting us the rickshaws which they had briefly owned”.
The owners of this workshop own a fleet of 200 rickshaws. A rolling business!
Tags: Madagascar Antsirabe Factory Atelier Pousse-pousse Rickshaw Workers Work Travailleurs Travail Labour
© All Rights Reserved