Varanasi (Inde) - Le bidonville de La Kharbuza est un refuge pour quelques centaines de familles
déshéritées.
J’ai traversé de nombreux bidonvilles. Jamais je ne m’y suis jamais arrêté plus d’une ou deux journées.
Là, pendant un mois, j’ai découvert une micro-société dont certains habitants ne sortent jamais, alors que d’autres résident ici parce qu’ils ne trouvent pas à se loger ailleurs, comme des chauffeurs de rickshaws ou de vélos-pousse, des commerçants ambulants ou musiciens de rue…
Tous, ou presque, appartiennent à la caste des intouchables. Un statut qui les rend invisibles au reste de la société indienne.
Ils tentent de survivre en triant les déchets. Certains vendent du thé, des bonbons et des cigarettes à l’unité ou des objets religieux. Certains ont même de minuscules échoppes. Les plus habiles réparent de vieilles carcasses de voitures qu’ils parviennent parfois à revendre. Mais beaucoup tirent leurs maigres ressources de la mendicité.
The slum of La Kharbuza
Varanasi (India) - The slum of La Kharbuza is a refuge for a few hundred families
deprived.
I had passed through many slums in my life. I had never stopped there for more than a day or two. There, for a month, I discovered a micro-society from which some inhabitants never leave, while others live here because they cannot find accommodation elsewhere, such as rickshaw or bicycle rickshaw drivers. , street vendors or street musicians…
Almost all of them belong to the untouchable caste. A status that makes them invisible to the rest of Indian society. They try to survive by sorting the waste. Some sell single tea, candy and cigarettes or religious items. Some even have tiny stalls. The most skilled repair old car wrecks, which they sometimes manage to resell. But many get their meager resources from begging.
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Les enfants du bidonville
Varanasi (Inde) - Dans le bidonville de La Kharbuza, on tente de survivre sans se poser la question de savoir si on est victime d’injustices ? La question ne se pose pas. C’est comme ça ! La religion hindouiste n’est pas étrangère à ce fatalisme. Une anesthésie spirituelle.
Certes, la misère règne au « royaume des invisibles », mais ici, les enfants sont comme partout ailleurs. Ils jouent, ils rient, ils pleurent. Grâce au travail acharné de leurs parents qui récupèrent et trient les déchets, ils parviennent à se nourrir au moins une fois par jour. Souvent avec le soutien des ONG indiennes. Il sont soignés gratuitement par l’association médicale « Action Bénarès ». Et pour ce que j’ai pu voir, leurs parents sont présents. Quand une famille est au travail, c’est une voisine ou une grand-mère qui se charge de surveiller les gamins. Dans le bidonville on n’a pas grand chose, alors on s’entraide. Et ce lien est irremplaçable. En Inde, tout le monde n’a pas cette « chance ».
The children of the slum
Varanasi (India) - In the slum of La Kharbuza, we try to survive without asking ourselves whether or not we are the victim of injustice? The question does not arise. It's like that ! The Hindu religion is no stranger to this fatalism. Spiritual anesthesia.
Admittedly, misery reigns in the "kingdom of the invisible", but here, the children are like everywhere else. They play, they laugh, they cry. Thanks to the hard work of their parents who collect and sort the waste, they manage to feed themselves at least once a day. Often with the support of Indian NGOs. They are free cared for of charge by the "Action Bénarès" medical association. And for what I've seen, their parents are present. When a family is at work, it is a neighbor or a grandmother who takes care of the kids. In the shanty town we don't have much, so we help each other. And this emotional bond is irreplaceable. In India, not everyone is this "lucky".
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Varanasi (Inde) - Dans le bidonville de la Kharbuza je venais de remettre des tirages photos à cette jeune fille et à sa soeur. Des photos prise avec leur famille une semaine plu tôt. Elle m’ont alors proposé de faire leur portrait. Celle qui se trouve sur la photo ci-dessus prenait des pose de stars du cinéma bollywoodien. Plutôt que de faire un portrait à la va-vite, et malgré la dureté de la lumière, je lui ai proposé de trouver un fond qui éliminerait le bidonville en arrière plan. Elle m’a alors emmené devant ces tapis qui servaient de « mur » à une cabane en bambou où logeait sa tante. Elle a aussitôt repris la pose.
Improvised photo studio in the slum
Varanasi (India) - In the slum of Kharbuza I had just given photo prints to this young girl and her sister. Photos taken with their family one earlier week. She then offered to paint their portrait. The one pictured above was posing as Bollywood movie stars. Rather than doing a portrait in a hurry, and despite the harshness of the light, I suggested that he find a background that would eliminate the slum in the background. She then took me to the rugs that served as a "wall" for a bamboo hut where her aunt was staying. She immediately resumed the pose.
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Varanasi (Inde) - Cette photo est un instantané, pris alors que je photographiais la soeur de cette jeune fille sur un fond coloré destiné à « extraire » le portrait du bidonville. L’adolescente nous regardait et attendait son tour pour être elle aussi photographiée. Malgré la rapidité avec laquelle j’ai braqué mon objectif sur elle, alors qu’elle nous observait, on a quand même l’impression qu’elle prend la pose.
Improvised photo studio in the slum
Varanasi (India) - This photo is a snapshot taken while I was photographing the sister of the girl on a colored background for "extract" the portrait of the slum. The teenager was watching us and waiting for his turn to be photographed too. Despite how quickly I aimed my lens at her as she watched us, it still looks like she is striking a pose.
Voir la photo de sa soeur :
See also the photo of his sister:
www.flickr.com/photos/156294418@N02/50978525736/in/datepo...
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Varanasi (Inde) - Cette photo n’était pas prévue. Dans le bidonville de la Kharbuza, j’ai aperçu cette jeune femme aux vêtements colorés. Elle était qui seule, devant sa petite maison séparant des chapatis. La porte en bois était fermée et m’offrait un arrière plan assez neutre et pour le moins rustique.
Je me suis approché. Elle m’a souri en guise d’approbation. J’ai pris une première photo. Je venais à peine de déclencher quand elle s’est adressée à moi en me faisant signe d’attendre ou d’arrêter. Je dois avouer que mon hindi est très limité et que je n’ai pas compris le sens de son propos.
Elle a tourné la tête vers la porte et a crié quelque chose. Une seconde plus tard, la porte s’est ouverte laissant apparaitre ses deux jeunes garçons. J’ai compris alors qu’elle voulait que je les prenne en photo.
Le plus jeune, intimidé par ma présence, n’avait pas l’intention d’obtempérer. Elle l’a pris par le bras pour le tirer vers l’extérieur. C’est là que j’ai déclenché.
Pour lui faire plaisir, j’ai photographié une seconde fois ses enfants qui se tenaient raides comme des piquets. Pour moi cette ultime photo n’avait guère d’intérêt. Il n’en était pas de même pour elle. Je l’ai compris quand trois jours plus tard, je lui ai apporté le tirage. En la voyant porter cette petite photo sur sa poitrine, j’ai compris que je venais de lui faire un beau cadeau.
Come and have your picture taken!
Varanasi (India) - This photo was not planned. In the Kharbuza slum, I saw this young woman in colorful clothes. She was alone, in front of her little house preparing chapatis. The wooden door was closed and gave me a fairly neutral and rustic background to say the least.
I got closer. She smiled at me in approval. I took a first photo. I had barely triggered when she addressed me, gesturing for me to wait or stop. I must admit that my Hindi is very limited and I did not understand the meaning of his point.
She turned her head towards the door and shouted something. A second later, the door opened to reveal her two young boys. I realized then that she wanted me to take a picture of them.
The youngest, intimidated by my presence. She took him by the arm to pull him out. This is where I triggered.
To make him happy, I took a second photograph of his children standing as stiff as stakes. For me this last photo was of little interest. It was not the same for her. I understood when three days later I brought him the printouts. Seeing her wearing this little photo on her chest, il realized that I had given her e nice gift.
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